Porter plainte pour adultère ou infidélité : ce qu’il faut savoir

Le sujet de l’adultère et de l’infidélité est souvent source de questionnement et d’inquiétude pour les personnes concernées. Dans cet article, nous vous présenterons les principales démarches à suivre pour porter plainte en cas d’adultère ou d’infidélité, ainsi que les conséquences juridiques qui peuvent en découler.

Comprendre l’adultère et l’infidélité

L’adultère est défini comme une relation sexuelle entre un individu marié et une personne autre que son conjoint. L’infidélité, quant à elle, englobe toutes les formes de relations affectives ou sexuelles avec une tierce personne sans le consentement du partenaire. Il est important de noter que si l’adultère a longtemps été considéré comme une faute pénale en France, il ne l’est plus depuis 1975.

La procédure pour porter plainte pour adultère ou infidélité

En France, il n’est plus possible de porter plainte pour adultère au pénal. Cependant, vous pouvez entamer une procédure civile devant le juge aux affaires familiales (JAF) dans le cadre d’un divorce. En effet, si vous êtes victime d’adultère ou d’infidélité, vous pouvez demander le divorce pour faute aux motifs de violation grave ou renouvelée des devoirs et obligations découlant du mariage.

Pour cela, il est recommandé de recueillir des preuves solides de l’adultère ou de l’infidélité. Ces preuves doivent être obtenues légalement, sans porter atteinte au droit à la vie privée ou au secret des correspondances. Les preuves couramment utilisées sont les témoignages, les aveux écrits, les photos et les vidéos.

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Il est également possible de mandater un détective privé pour enquêter sur l’infidélité présumée du conjoint. Toutefois, il est important de s’assurer que le détective respecte les règles déontologiques et légales en vigueur afin que les preuves collectées soient recevables devant le juge.

Les conséquences juridiques de l’adultère et de l’infidélité

Dans le cadre d’un divorce pour faute, le juge aux affaires familiales prendra en compte les éléments apportés par chacun des époux pour déterminer si la faute est établie ou non. Si l’adultère ou l’infidélité est prouvé(e), le juge prononcera le divorce aux torts exclusifs du conjoint fautif.

Cela peut avoir plusieurs conséquences juridiques :

  • Le partage des biens communs : en cas de divorce pour faute, la répartition des biens peut être modifiée au profit du conjoint victime.
  • La pension alimentaire : si le conjoint fautif se voit attribuer la garde des enfants, il peut être amené à verser une pension alimentaire à son ex-conjoint.
  • La prestation compensatoire : le conjoint victime peut demander une indemnité destinée à compenser la disparité des conditions de vie entre les deux époux résultant du divorce.

Il est important de souligner que si l’adultère ou l’infidélité n’est pas prouvé(e), le juge pourra rejeter la demande de divorce pour faute et prononcer un divorce pour rupture définitive du lien conjugal ou un divorce par consentement mutuel si les conditions sont remplies.

Les alternatives à la procédure judiciaire

Avant d’envisager une procédure judiciaire, il est souvent conseillé d’explorer d’autres options, comme la médiation ou la thérapie de couple. Ces démarches peuvent permettre de mieux comprendre les raisons de l’infidélité et offrir une chance de réconciliation, si cela est souhaité par les deux parties. Par ailleurs, ces alternatives permettent également d’éviter le coût financier et émotionnel lié à un divorce.

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En conclusion, porter plainte pour adultère ou infidélité n’est plus possible au pénal en France depuis 1975. Toutefois, dans le cadre d’un divorce pour faute, il est possible d’évoquer ces motifs devant le juge aux affaires familiales. Il est essentiel de recueillir des preuves solides, obtenues légalement, pour appuyer sa demande. Enfin, il est important de considérer toutes les alternatives possibles avant d’entamer une procédure judiciaire.

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